TKD du Queyset

Les Portes du Soleil : 12 stations entre France et Suisse

Les Portes du Soleil est un immense domaine skiable international, regroupant les stations suisses de Champoussin, Champéry-Val d’Illiez-Les Crosets, Morgins et Torgon, ainsi que les stations françaises de Châtel, Morzine, Avoriaz, Les Gets, Saint-Jean-d’Aulps, Abondance, Bellevaux-la Chèvrerie et la Chapelle d’Abondance. On y skie entre 900 et 2275 mètres d’altitude, sur des pentes variées sur lesquelles tous les skieurs peuvent se faire plaisir.
Totalisant ainsi près de 650 kilomètres de pistes, Les Portes du Soleil est considéré comme l'un des plus grands domaines skiables d’Europe et du monde. Sa situation, au cœur du massif du Chablais, lui prodigue un enneigement abondant, tout particulièrement à Avoriaz, véritable « trou à neige » bien connu dans la région, où les 8 à 10 mètres de neige cumulés sur l’année sont régulièrement atteints.

Châtel

La station de Châtel se trouve au coeur de ce domaine skiable, à 1200 mètres d'altitude, au pied du Mont de Grange et du Pas de Morgins. Traditionnel et charmant village préservé au fond du val d'Abondance, on y skie entre 1200 et 2200 mètres d'altitude, sur près de 130 kilomètres de pistes de tous niveaux, sur deux secteurs principaux, le Linga et Super-Châtel, reliés skis aux pieds, depuis l'hiver 2015, grâce à deux télésièges débrayables.



Historique du secteur du Linga

En 1967, la station de Châtel se lance dans l’aménagement des pentes du Linga. Situées en fond de vallées, celles-ci sont bien connues des Châtelans pour leur exposition très favorable et leur enneigement abondant. Une télécabine en deux tronçons est alors construite entre le fond de vallée, au niveau du hameau de Villapeyron, et le Pas de Vouerca, à 2050 mètres d’altitude, par le constructeur Weber.



Deux ans plus tard, le haut du premier tronçon de la télécabine du Linga est doublé par le téléski de la Leiche, du constructeur Montagner.

Entre 1975 et 1978, le secteur du Linga est agrandi par le sud, avec l’implantation de deux remontées mécaniques sur l’autre versant du Pas de Vouerca, sur les contreforts de la Tête du Géant : le télésiège des Combes et le téléski du Queyset. En 1979, ce nouveau secteur est agrandi jusque dans la vallée, avec la construction du télésiège fixe biplace de Pré la Joux.

L’année 1981 est à marquer d’une croix blanche, puisque le domaine du Linga est relié avec celui d’Avoriaz, lui-même relié à Morzine, Champéry, les Crosets, Morgins et Champoussin, grâce à la construction du télésiège des Rochassons.
En 1982, le domaine du Linga connaît de nouvelles évolutions : le second tronçon de la télécabine du Linga est remplacé par un télésiège triplace, et le secteur des Rochassons est agrandi vers l’est avec l’arrivée du vertigineux télésiège de la Chaux des Rosées.

En 1983, la télécabine du Linga 1 est en partie doublée par le téléski de l’Aity, puis en 1985, l’accès à Avoriaz depuis Châtel est considérablement simplifié grâce à la construction du télésiège de Cornebois. Ce téléporté, particulièrement long, détenait le record de France du nombre de véhicules en service sur la ligne, puisqu’il était équipé de pas moins de 246 sièges ! Ce record n’a encore jamais été égalé, même sur les télésièges les plus longs. En 1986, la vieille télécabine du Linga 1 est à son tour doublée par une télécabine dix places moderne, puis démontée en 1987.



Les années 1990 sont moins riches en investissement, puisque le parc de remontées mécaniques est moderne. En 1990, le téléski de la Forgne vient doubler le haut de la télécabine du Linga.

Mais en 1998 est construit le premier télésiège débrayable de la station, en retard par rapport aux autres domaines des Portes du Soleil (Avoriaz s’est équipée de son premier télésiège débrayable en 1986, les Gets dans les années 1960, et la Chapelle d’Abondance en 1973) : le télésiège de Pierre Longue, apportant un accès direct aux Rochassons depuis le parking au bout du Val d’Abondance.

Les années 2000 et 2010 voient une succession de gros investissements à Châtel, visant à remplacer toutes les installations vieillissantes. Ainsi, en douze ans, six télésièges sont remplacés, à savoir Cornebois en 2000, la Chaux des Rosées en 2002, Pré la Joux en 2004, Combes en 2006, le Linga 2 en 2009, et les Rochassons en 2011. Enfin, à l’été 2014, le télésiège de Plaine Dranse est démonté.

Queyset : entre ski débutant et liaison

Le téléski du Queyset a donc été construit par Poma en 1998, en remplacement d’un téléski débrayable qui avait été construit en 1975.

Il assure deux rôles importants au sein du domaine de Châtel. Son rôle principal est de faire office d’appareil de liaison vers le secteur de Plaine Dranse depuis les secteurs des Combes et de Cornebois. En effet : en l’empruntant, il est possible d’accéder rapidement aux remontées de Plaine Dranse (télésièges des Rochassons et de la Chaux des Rosées), en évitant de prendre le long télésiège de Cornebois et les pistes assez chargées qui partent de son sommet. On peut aussi continuer jusqu’en bas du télésiège de Pierre Longue en dévalant de longues pistes en forêt.
Ce téléski a aussi pour vocation de desservir une petite piste bleue tranquille, en pente douce et peu fréquentée, idéale pour des débutants voulant s’exercer ailleurs que sur les pistes plus chargées situées au pied des télésièges de Pierre Longue et de Pré la Joux.

Côté technique, ce téléski fait partie du cercle très restreint des téléskis débrayables à pinces J, qui étaient jusqu’en 2001 au nombre de deux dans les Portes du Soleil (le téléski des Têtes, à Morzine, était lui aussi équipé de pinces J). La station aval est la station motrice de l’appareil, tandis que la mise en tension du câble se fait en gare amont.

De son sommet, deux pistes sont accessibles :
- La piste « Blattins », qui permet d’accéder au hameau de Plaine Dranse, et de ce fait aux télésièges des Rochassons et de la Chaux des Rosées, pour skier sur ces secteurs ou basculer sur Avoriaz et Montriond.
- La piste « Queyset », qui longe la ligne du téléski pour revenir au niveau de sa gare aval.



Caractéristiques de l’appareil :

Caractéristiques administratives :

• Type de remontée : TKD – Téléski à perches découpables
• Nom de la remontée : QUEYSET
• Exploitant : SEM Sport et Tourisme
• Constructeur : Poma
• Maître d’œuvre : CETARM 74
• Maître d’ouvrage : SEM Sport et Tourisme
• Année de construction : 1998

Caractéristiques d’exploitation :

• Saison d’exploitation : Hiver
• Capacité : 1 personne
• Débit à la montée : 900 p/h
• Vitesse d’exploitation : 2,5 m/s
• Sens de montée : Gauche

Caractéristiques géométriques :

• Altitude aval : 1640 m
• Altitude amont : 1702 m
• Dénivelé : 62 m
• Longueur développée : 414 m
• Longueur horizontale : 400 m
• Pente moyenne : 15,5 %
• Pente maximale : 29 %

Caractéristiques techniques :

• Tension : Amont
• Type de tension : Hydraulique
• Motrice : Aval
• Nombre de pylônes : 6
• Dispositif d'accouplement : Douille auto-coinçante
• Nombre de suspentes : 83
• Espacement : 4 secondes
• Puissance développée : 44 kW
• Diamètre poulie motrice : 1250 mm
• Diamètre poulie retour : 3500 mm

Caractéristiques de la ligne:
P1 : 2S-1C/2S-1C
P2 : 2S-1C/2S-1C
P3 : 2S-1C/2S-1C
P4 : 2S-1C/2S-1C
P5 : C
P6 : 2S/2S

Ligne et infrastructures du téléski du Queyset :

La gare aval :

La gare aval se situe à 1640 mètres d’altitude, non loin des gares aval des télésièges de Cornebois et des Combes. C’est la station motrice de l’appareil, de type J, et on y trouve également la glissière destinée au stockage des perches.



La ligne :

La ligne du téléski du Queyset est courte et peu pentue, hormis peut-être dans sa dernière partie, où la pente maximale de la ligne est atteinte. Tout au long de la montée, on évolue avec à droite le bois des Fioles et à gauche la piste du Queyset.



La gare amont :

La gare amont du téléski du Queyset est positionnée à 1702 mètres d’altitude. On retrouve ici une gare de type LSP (Lâcher sous Poulie), non débrayable, effectuant la tension de l’appareil grâce à un vérin hydraulique.



Queyset : simple et efficace

Le téléski du Queyset remplit encore aujourd’hui parfaitement son rôle au sein du domaine skiable de Châtel. Alliant simplicité et efficacité, l’attente n’y est jamais très longue et les débutants peuvent y évoluer en toute tranquillité, loin de l’agitation du reste du secteur du Linga. Aucun remplacement n’est pour l’heure à l’ordre du jour.

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Ainsi se termine ce reportage.
Merci de l’avoir lu et à bientôt !

Merci à Alspace pour les caractéristiques complètes de l’appareil !

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Photos : j’ib
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