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Photo

 TSD4B Oldenegg - Cabane

Glacier 3000 (Alpes vaudoises)

Doppelmayr

T2 ES
Description rapide :
En plus de desservir une belle piste rouge, cette installation assure la liaison entre Oldenegg, point central de la partie inférieure du domaine skiable de Glacier 3000, et la Tête aux Chamois où se trouve la station intermédiaire des téléphériques Col du Pillon – Scex Rouge.

Options techniques :
  • Bulles
  • Garage
Année de construction : 1998

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Le téléphérique Oldenegg - Cabane et l'histoire du ski au glacier des Diablerets
Auteur de cette partie : Fael
Section écrite le 14/11/2021 et mise à jour le 02/03/2022
(Mise en cache le 05/03/2022)

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Glacier 3000

Le domaine de Glacier 3000 s'étend dans le massif des Diablerets, à cheval sur les cantons de Berne, Valais et Vaud. Depuis le point d'entrée principal, au col du Pillon au-dessus des Diablerets, deux téléphériques de grande capacité permettent un accès aisé au belvédère du Scex Rouge et au glacier de Tsanfleuron. Trois téléskis et un télésiège permettent la pratique du ski sur et autour du glacier. Le domaine comporte également deux pistes rouges et deux pistes noires, qui sont principalement situées sur le versant bernois du massif et qui sont desservies par deux télésièges et un téléphérique. En plus du ski alpin, il est possible de pratiquer sur le glacier le ski de fond ainsi que de nombreuses autres activités, telles que la luge sur rail ou la promenade en traîneau à chiens. Les installations desservent également de nombreuses randonnées, principalement en été, les plus connues menant vers la Quille du Diable, un belvédère offrant une vue spectaculaire sur la région de Derborence, la cabane de Prarochet ou encore le col du Sanetsch.

Histoire

Préambule

Dans ce reportage, les noms de lieux utilisés par Glacier 3000, la société exploitant les remontées mécaniques, seront employés. Certains diffèrent de ceux figurant sur les cartes géographiques les plus récentes. On utilisera par exemple Quille du Diable au lieu de Tour St-Martin, Tsanfleuron au lieu de Zanfleuron, Scex Rouge au lieu de Sex Rouge ainsi que Oldenhorn plutôt que Becca d'Audon. Notons également que la piste noire Scex Rouge - Oldenalp est couramment appelée Combe d'Audon même si cette combe se situe dans le canton de Berne où le lieu-dit se nomme Olde. Finalement, même si les noms administratifs officiels des deux télésièges débrayables du domaine sont Olden - Oldenegg et Oldenegg - Cabane des Diablerets, les appellations employées par l'exploitant, soit Oldenalp - Oldenegg et Oldenegg - Cabane respectivement, seront utilisées.

Création et évolution des remontées mécaniques du glacier des Diablerets

Le massif des Diablerets abrite le seul sommet de plus de 3000 mètres ainsi que les seuls glaciers du canton de Vaud. Dès l'arrivée des premiers touristes étrangers, dans la seconde moitié du XIXème siècle, il devient une des attractions majeures de la région. Son accès reste cependant réservé aux touristes les plus aguerris qui gravissent le sommet des Diablerets accompagnés d'un guide local, le plus souvent lors d'une excursion de deux jours.

Dès le début des années 1950, de petits avions spécialement équipés se posent sur le glacier de Tsanfleuron, dont la surface en pente douce et peu crevassée est particulièrement adaptée à cette activité. Rapidement, sous l'impulsion d'Hermann Geiger, célèbre aviateur valaisan, cette activité se développe et l'aménagement d'un aérodrome glaciaire officiel est évoqué, avec une ouverture espérée pour 1957. Dans le même temps, deux groupes issus respectivement des cantons de Vaud et de Berne envisagent la construction de remontées mécaniques vers le massif des Diablerets. D'un côté, un comité d'initiative vaudois souhaite construire un téléphérique reliant en une seule section le col du Pillon au Scex Rouge, un sommet dominant le glacier de Tsanfleuron. Il espère ainsi favoriser le tourisme estival et surtout donner accès à l'aérodrome glaciaire de Tsanfleuron, promis selon eux à un grand avenir, qui verra affluer des touristes en provenance des aéroports de plaine tels que Sion ou Genève-Cointrin. D'autre part, le comité bernois souhaite surtout assurer la desserte de nouvelles pistes de ski. Pour ce faire, il espère construire un téléphérique en deux sections reliant Reusch, un emplacement situé au bord de la route du col du Pillon, à l'Oldensattel, un col situé en contrebas de l'Oldenhorn sur le bord du glacier de Tsanfleuron, via Oldenalp. Deux pistes principales pourraient ainsi être desservies. La première contournerait l'Oldenhorn par l'ouest et gagnerait Reusch par la Tête aux Chamois, la combe du Martisberg et Oldenegg. L'autre descendrait sous la seconde section du téléphérique, regagnant Oldenalp par la combe d'Audon.

Le comité vaudois dépose une demande de concession auprès de l'Office fédéral des transports (OFT) en avril 1956. Le groupement bernois demande alors un gel de la procédure jusqu'au dépôt de sa propre demande, qui a lieu en août 1956. En attendant une décision de l'Office fédéral des transports, dont il est prédit qu'elle n'accordera qu'une des deux concessions, les journaux n'hésitent pas à promouvoir le projet de leur canton d'origine tout en détaillant avec soin les nombreux désavantages du projet concurrent. Au cours de la procédure, le projet vaudois évolue. Alors qu’une seule section Pillon - Scex Rouge est prévue initialement, un trajet en deux tronçons Pillon - Tête aux Chamois - Scex Rouge est envisagé par la suite. Alors que le ton du débat se détériore progressivement, l'OFT annonce en septembre 1957 que pour des raisons environnementales et militaires aucune des deux concessions demandées n'est accordée.

À la suite de cette décision, l'OFT exige qu'un accord soit trouvé entre les deux groupes afin qu'une unique installation, commune aux deux sociétés, atteigne le glacier. Après de longues discussions, un accord est trouvé concernant les tracés et les deux sociétés reçoivent leur concession en novembre 1959. La société bernoise aura la responsabilité de construire deux téléphériques reliant Reusch à la Tête aux Chamois via Oldenegg. De son côté, la société vaudoise construira une télécabine reliant le col du Pillon à Pierres Pointes, au pied de la barre rocheuse de la Tête aux Chamois, avant d'atteindre le sommet de celle-ci grâce à un téléphérique court mais très raide. L’ajout d’une station intermédiaire à Pierres Pointes est décidé car il permet de réduire les coûts de construction et autorise la création d’une piste de ski Pierres Pointes - Col du Pillon. L’exploitation du téléphérique Tête aux Chamois - Scex Rouge et du glacier de Tsanfleuron est initialement prévue pour l’été uniquement car l’armée suisse utilise ce secteur pour des entraînements durant l’hiver. La création d’une piste de ski sur le bas du domaine est donc jugée bénéfique.

De la Tête aux Chamois, appelée plus couramment Cabane, en raison de la cabane des Diablerets du Club alpin suisse toute proche, un téléphérique commun aux deux sociétés gagnera en une seule portée le Scex Rouge. Les projets sont officiellement lancés au printemps 1960. Les capacités envisagées pour les cabines des téléphériques Reusch - Oldenegg - Cabane - Scex Rouge sont respectivement de 25, 40 et 50 personnes. À la fin de l'année, les deux sociétés lancent des souscriptions publiques d'actions, qui seront couronnées de succès, tandis que le début des travaux est prévu pour le début de l'année suivante.

Trois téléphériques de chantier sont construits durant l'été 1961, en même temps que débute la construction du téléphérique Reusch - Oldenegg. Les travaux des autres sections sont entamés au printemps 1962. La première installation à entrer en service est le téléphérique Reusch - Oldenegg, en décembre de la même année. Malgré des retards dus à une météo défavorable, l'ouverture de la télécabine Col du Pillon - Pierres Pointes et du téléphérique Oldenegg - Cabane suivent rapidement les 14 et 15 février 1963 respectivement. L'ouverture de telles attractions touristiques a conduit les cantons de Vaud et de Berne à maintenir la route du Pillon ouverte durant l'hiver, ce pour la première fois. La fréquentation sur les installations bernoises est encourageante durant ces premiers mois d'exploitation, malgré une météo difficile. Très vite, la construction d'un télésiège reliant Oldenalp, au fond de la combe d'Audon, à Oldenegg est envisagée. En effet, si le premier projet de remontée mécanique vers l'Oldensattel permettait aisément la pratique du ski dans la combe d'Audon, ce n'est pas le cas du projet finalement retenu car les skieurs doivent marcher pour regagner Oldenegg.

Même si la construction du téléphérique Cabane - Glacier progresse, l'exploitation ne peut pas débuter aussi vite qu'espéré. L'ouverture a finalement lieu le 15 juillet 1964, pendant l'exposition nationale de Lausanne et en même temps que le téléphérique Pierres Pointes - Cabane. Le jour de l'inauguration, un certain nombres d'invités restent bloqués durant trois heures dans le téléphérique Cabane - Scex Rouge suite à un problème technique. La situation rentrera rapidement dans l'ordre, mais les invités les plus sportifs étaient déjà descendus à pied tandis que les plus téméraires avaient emprunté le téléphérique de chantier. Le télésiège Oldenalp - Oldenegg, évoqué une année auparavant, est inauguré quelques jours après, le 25 juillet. Notons qu'au début de son histoire, il fonctionnait également en été, comme toutes les autres installations du domaine.

D'un point de vue technique, les trois installations bernoises ont été fournies par Habegger. Les deux téléphériques possèdent des cabines d'une capacité de 40 places. Le premier ne comporte aucun pylône. Le télésiège Oldenalp - Oldenegg est équipé de sièges monoplaces à pinces fixes et possède donc un débit limité d'environ 100 personnes par heure. Le téléphérique Cabane - Scex Rouge est de fabrication Von Roll et les cabines comptent 60 places, ce qui permet d'absorber les clients venant de Reusch et du col du Pillon.

Les installations, en particulier bernoises, desservent déjà de grandes pistes de ski qui sont principalement employées au printemps, lorsque le danger d'avalanche est moins important. Pour marquer la fin de saison, parfois début juin, un slalom géant est organisé à la combe d'Audon. Néanmoins, les sociétés, en particulier le groupe vaudois, souhaitent rapidement installer des installations sur le glacier pour permettre le ski d'été. Des petits téléskis portables sont installés dès 1965, mais l'implantation d'une grande installation nécessiterait l'accord de la commune valaisanne de Savièse, propriétaire du terrain. Celle-ci, principalement intéressée par le projet d'aérodrome glaciaire, refuse dans un premier temps le projet de téléski.

Néanmoins, le projet d'aérodrome glaciaire est freiné par diverses difficultés administratives ainsi que par le décès de son principal initiateur, Hermann Geiger. Suite à cela, la commune de Savièse accepte de devenir, en mars 1971, actionnaire majoritaire d'une nouvelle société dédiée, la Société des téléskis des glaciers de Zanfleuron et des Diablerets, ce qui aboutit en septembre de la même année à l'ouverture du téléski du Dôme. Durant de nombreuses années, les affaires sont moyennes, notamment en raison des conditions météo qui compliquent l'exploitation dans ce massif exposé. Les installations sur le glacier attirent les foules les années où la neige manque à basse altitude. Les autres, tout le domaine ferme de décembre à février, à l'exception parfois des téléphériques Reusch - Cabane durant les vacances de Noël. C'est cependant surtout au printemps que les installations bernoises ont du succès. Divers projets d'extensions sont évoqués au fil du temps mais aucun ne sera réalisé. On peut citer par exemple un téléphérique Scex Rouge - Sommet des Diablerets, une extension en direction des lapiés de Tsanfleuron et du col du Sanetsch ou encore un accès par remontée mécanique depuis Savièse.

Dans les années 1980, deux petits téléskis viennent améliorer le confort sur la partie bernoise du domaine. Le premier, ouvert en février 1980, est un téléski à perche fixes Poma qui facilite le retour des skieurs depuis la fin de la piste Oldenegg - Reusch jusqu'à la gare aval du téléphérique Reusch - Oldenegg. Le second, construit en 1982, relie Oldenalp à la crête qui domine la combe d'Audon. Son rôle est de décharger le télésiège Oldenalp - Oldenegg, dont le débit est bien trop faible pour les jours d'affluence.

C'est également en 1980 qu'un accord est passé entre les deux sociétés pour fixer les conditions d'utilisation des installations communes (téléphérique Cabane - Scex Rouge, installations sur le glacier) et pour fixer la clef de répartition des recettes. Afin de diminuer les charges d'exploitation qui sont très lourdes pour les deux sociétés, il est décidé que l'accès au glacier se fera principalement depuis Reusch l'hiver et principalement depuis le col du Pillon l'été. L'autre accès reste néanmoins ouvert quelques semaines durant les périodes de très forte affluence. La situation changera légèrement dès décembre 1983 lorsque la société de la télécabine d'Isenau décide de reprendre l'exploitation hivernale de la télécabine Pillon - Pierres Pointes afin de mettre en valeur la belle piste qu'elle dessert.

À la fin de l'année 1977, l'équipement du glacier est complété par un télésiège à pinces fixes reliant le glacier au Scex Rouge. Une restructuration qui permettra d'assainir les finances de la société vaudoise ainsi que de nouvelles discussions avec la commune de Savièse permettront l'ouverture en juillet 1983 du téléski de la Quille du Diable qui permet une extension du domaine skiable sur glacier. Finalement, la mise en service en février 1994 du téléski du Tsanfleuron complète la desserte du glacier en améliorant la liaison entre les deux téléskis existants.

Dès la fin des années 1980, le remplacement des installations principales du domaine semble s'imposer à relativement court terme en raison des normes de sécurité toujours plus difficiles à satisfaire et d'une capacité de transport globalement trop faible. Un grand nombre de variantes sont examinées, allant de l'abandon complet du domaine au remplacement de toutes les installations enrichi d'une ou plusieurs extensions. Sur la lancée des quelques métros alpins construits dans d'autres stations quelques années auparavant, un projet prévoit l'abandon de l'accès via Reusch et la construction d'un funiculaire en partie souterrain, Pillon - Cabane suivi par un nouveau téléphérique Cabane - Scex Rouge. Il sera abandonné pour des raisons financières en 1994. Vient ensuite la variante dite réaliste, qui prévoit le remplacement de toutes les installations par des appareils du même type au débit plus élevé. Seul le téléphérique Oldenegg - Cabane aurait été supplanté par une installation différente, un télésiège débrayable ou une télécabine. Ce téléphérique souffrait en effet d'un débit bien trop bas en regard de son rôle central. Il était également sensible au vent, ce qui avait conduit à plusieurs incidents au fil des ans, notamment en 1977, 1988 et 1996 où une évacuation verticale avait été nécessaire après que l'exploitation ait dû être suspendue en raison de la tempête.

Finalement, malgré son coût plus élevé, c'est une autre variante qui est retenue en 1997. Elle prévoit deux télésièges débrayables Oldenalp - Oldenegg - Cabane et deux nouveaux téléphériques Pillon - Cabane - Scex Rouge, complétés par un nouveau restaurant au sommet. La station de Pierres Pointes est abandonnée, tandis que le téléphérique Reusch - Oldenegg est simplement rénové. Le coût total est de 77 millions de francs. Le canton de Vaud et les communes de la région assurent l'essentiel du financement. Malgré une exploitation déficitaire depuis toujours, c'est l'impact important de ces installations sur l'image touristique de la région qui a convaincu les autorités. Ces travaux sont précédés par la fusion en 1997 des deux sociétés exploitant le domaine. Le nom glacier des Diablerets est abandonné au profit de Glacier 3000.

La modernisation du secteur bernois commence la première avec la rénovation du téléphérique de Reusch, qui reprend du service en novembre 1997. Ses nouvelles cabines ont une capacité légèrement plus faible que les anciennes, mais la nouvelle machinerie permet tout de même une augmentation du débit. L'année suivante voit la construction des deux télésièges débrayables qui entrent en service le 17 décembre 1998. Ces installations, les seuls appareils débrayables du domaine, sont fournis par Doppelmayr et possèdent des gares de type « UNI », rares en Suisse. Le téléski d’Olden est démonté sans être remplacé, le nouveau télésiège ayant un débit suffisant pour le rendre inutile. Le projet du télésiège Oldenegg - Cabane est accepté avec difficultés car le tracé traverse une réserve naturelle, créée en 1964 en raison de la flore très riche de la vallée. Le déplacement de certains pylônes et l'abandon de l'exploitation estivale permettront toutefois d'obtenir les autorisations nécessaires. La modernisation s'achève avec l'inauguration des deux nouveaux téléphériques côté vaudois en novembre 1999, du nouveau télésiège du Scex Rouge en 2000 et du restaurant du Scex Rouge, conçu par l'architecte Mario Botta, en 2001.

Deux aménagements initialement prévus ne sont finalement pas réalisés lors de cette grande modernisation en raison des importants dépassements financiers sur d'autres parties des travaux. Le premier était un télésiège dans les environs de la Quille du Diable. Le second était l'installation de canons à neige dans la piste de la combe d'Audon. Cette piste, qui se démarque par sa longueur importante, est un des points forts du domaine. En raison des conditions topographiques difficiles sur le haut de la piste et de l'altitude relativement basse du bas, un enneigement important est nécessaire pour l'ouvrir, ce qui n'est souvent possible que dans la seconde partie de l'hiver. Pour cette raison, la création d'une retenue dans la combe et l'installation d'un enneigement artificiel étaient prévus.

Les nouvelles installations apportent un confort accru et le succès est rapidement au rendez-vous. Néanmoins, l'important dépassement du budget fait que la société se retrouve dès avril 2001, avant la fin des travaux, dans de graves difficultés financières. Malgré diverses manœuvres pour tenter de redresser la situation, notamment une souscription publique en 2002, qui sera couronnée de succès, la faillite est prononcée en avril 2005. Ceci impacte peu l'ouverture des installations qui fonctionnent comme si de rien n'était. Seul le ski d'été est abandonné dès 2005 à titre provisoire, pour des raisons économiques. Il ne reprendra pas. En septembre 2005, un grand groupe basé à Gstaad rachète les installations. L'enneigement artificiel de la combe d'Audon figure parmi leurs priorités. Suite à un investissement conséquent de la commune de Saanen, les travaux peuvent être effectués durant l'été 2006. Aucune retenue n'est finalement créée dans la combe au profit d'un tunnel permettant de puiser l'eau nécessaire dans le lac artificiel du Sanetsch situé dans la vallée voisine. La combe d'Audon étant très avalancheuse, certains équipements sont utilisés uniquement en automne avant d'être démontés pour l'hiver.

La fin de la décennie 2000-2010 voit l'arrivée d'un grand nombre de touristes étrangers au glacier. Différentes infrastructures sont développées pour cette clientèle, notamment une luge sur rail (Alpine Coaster) ouverte au printemps 2007. En 2012, le canton de Vaud dévoile le projet « Alpes vaudoises 2020 » qui précise les investissements que le canton estime utiles et qu'il envisage de subventionner pour encourager le développement des Alpes vaudoises. En ce qui concerne Glacier 3000, une première version du rapport, qui cherche à maximiser le nombre de grandes pistes et minimiser le nombre d'installations, prévoit la suppression du téléphérique Pillon - Cabane ainsi que des deux télésièges Oldenalp - Oldenegg - Cabane et leur remplacement par deux téléphériques (ou 3S) Les Diablerets - Scex Rouge et Reusch - Cabane complétés par un petit téléski à Oldenalp permettant de regagner la piste Oldenegg - Reusch. Seul le tracé direct les Diablerets - Scex Rouge sera retenu dans le rapport final, qui préconise également la reconstruction du téléphérique Pillon - Cabane, rendu inutile par la nouvelle installation, sur le tracé Reusch - Oldenegg.

En 2014, le canton de Vaud abandonne l'idée d'une liaison directe les Diablerets - Scex Rouge et introduit un projet plus modeste, l'aménagement d'une piste de ski Scex Rouge - Cabane, qui permettrait en profitant des itinéraires existants de descendre à ski du Scex Rouge jusqu'à Reusch. Retardée par des oppositions, cette nouvelle descente ouvre finalement en décembre 2017. Elle a considérablement renforcé l'attractivité de la piste Martisberg (Cabane - Oldenegg), qui est systématiquement empruntée à sa suite. Elle est à présent une des pistes les plus importantes du domaine, étant plus facile à ouvrir que la piste d'Audon. C'est également en 2017 que le téléski de Reusch est démonté. Il est remplacé sur le même tracé par un télécorde, qui est installé uniquement lorsque la piste est ouverte, principalement en fin de saison. Au début de la saison, il est implanté sur le glacier où il facilite l'accès au télésiège du Scex Rouge.


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Tracé des différentes installations principales du glacier des Diablerets. On y voit les appareils en service (en bleu), démontés (en rouge) ainsi que les projets non réalisés (tracé approximatif, en noir) avec l'année de publication du projet. Seuls les projets officiels et les installations fixes sont indiqués. De plus, le téléphérique Col du Pillon - Tête aux Chamois - Scex Rouge, tel que projeté en 1958, n’est pas représenté pour des raisons de lisibilité. Le tracé envisagé était très similaire à celui des téléphériques actuels (en bleu). Carte : © swisstopo.


Le téléphérique Oldenegg - Cabane

Il s'agissait d'une installation Habegger, très semblable au téléphérique Reusch - Oldenegg. La gare aval, qui existe toujours aujourd'hui, était accolée à la gare amont du téléphérique Reusch - Oldenegg et les quais des deux installations étaient reliés. La machinerie des deux tronçons se trouvait à Oldenegg. La ligne était un peu plus au nord que celle du télésiège actuel et comportait trois pylônes de hauteur croissante, situés respectivement à proximité des pylônes 4, 9 et 11 du télésiège actuel. La gare amont était constituée d'une petite construction en béton abritant la partie technique. Tout comme à Oldenegg, les quais se trouvaient à l'extérieur mais étaient abrités par un couvert soutenu par une charpente métallique. Cette gare était située un peu à l'écart de celles des deux téléphériques vaudois. Un couloir d'accès fermé reliait les deux complexes. L'installation était équipée de deux cabines de couleur rouge, numérotées 3 et 4 afin de les distinguer de celles du téléphérique Reusch - Oldenegg qui possédait les cabines 1 et 2.

Ce téléphérique permettait à la fois l'accès au glacier pour les clients venant de Reusch, le retour des skieurs venant de la combe d'Audon et la desserte de la piste du Martisberg. Contrairement au télésiège actuel, il fonctionnait régulièrement en été où il desservait de belles randonnées dans les environs tout en permettant l'accès au glacier pour les clients venant de Reusch. Il transportait également en hiver les piétons et les skieurs de fond se rendant ou redescendant du glacier. Plusieurs mois par année, l'accès au glacier se faisait uniquement via Reusch et Oldenegg, en particulier en hiver. Ces deux téléphériques avaient donc un rôle important en assurant l'accès au domaine, ce qui n'est presque plus jamais le cas aujourd'hui. Parfois, en particulier durant les vacances de Noël en cas de bonnes conditions d'enneigement ou lors des révisions du téléphérique Cabane - Scex Rouge, seuls les deux téléphériques Reusch - Cabane fonctionnaient. Le téléphérique Oldenegg - Cabane possédait, en raison de sa plus grande longueur, un débit plus faible que le tronçon Reusch - Oldenegg. Son rôle était cependant bien plus important, si bien qu'il était souvent très chargé et que de longues files d'attente n'étaient pas rares. Cette situation a contribué à diminuer l'attractivité de la piste du Martisberg. C'est en partie pour cette raison qu'il n'a pas été envisagé de conserver un téléphérique sur cette ligne lors du remplacement des installations, sachant que le profil de la ligne n'exige pas un tel engin.

Caractéristiques techniques

TPH-Télésiège à va-et-vient : OLDENEGG - CABANE
Exploitant : Luftseilbahn Reusch - Cabane des Diablerets AG
Constructeur : Habegger
Année de construction : 1963
Date d'inauguration : 15 février 1963
Année de mise hors-service : 1998
Saison d'exploitation : toute l'année
Débit : 330 personnes/heure
Capacité : 40 personnes
Fournisseur des cabines : CWA
Altitude aval : 1922 m
Altitude amont : 2523 m
Dénivelé : 601 m
Longueur développée : 2287 m
Longueur horizontale : 2189 m
Nombre de pylônes : 3
Emplacement motrice : aval
Fournisseur de la partie électrique : BBC
Puissance continue : 168 CV
Puissance de pointe : 284 CV
Nombre de câbles porteurs : 2 par voie

Vues hivernales


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La gare aval vue depuis la fin de la piste du Martisberg. On devine à l'arrière le restaurant et les câbles porteurs du téléphérique Reusch - Oldenegg, ancrés à l'extérieur du bâtiment sur le côté droit de la piste. On remarque également à l'arrière le sommet rocheux du Schluchhorn (2582 m).
(Glacier 3000)


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Vue lointaine du complexe d'Oldenegg depuis le télésiège Oldenalp - Oldenegg. Le début de la ligne du téléphérique Oldenegg - Cabane est visible à gauche.
(Maschinenfabrik Habegger Thun - Patrick Schibli)


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La terrasse du restaurant d'Oldenegg avec le début de la ligne à l'arrière.
(DR, coll. Julien Beaud & Fael)


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Une cabine juste au-dessous du premier pylône, qui marque la fin de la plus courte portée de la ligne.
(Maschinenfabrik Habegger Thun - Patrick Schibli)


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Vue du premier pylône depuis la piste du Martisberg. On remarque tout à gauche les Tours d'Aï et de Mayen (2331 & 2326 m) puis la chaîne du Pic Chaussy et sur la droite la région d'Isenau dominée par la Palette (2170 m, au premier plan), la Cape au Moine (2351 m, à l'arrière-plan) et Floriette (2199 m).
(Maschinenfabrik Habegger Thun - Patrick Schibli)


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Le troisième pylône et la cabine de gauche engagée dans la dernière portée, la plus longue de la ligne.
(Maschinenfabrik Habegger Thun - Patrick Schibli)


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Croisement avec la cabine 4 dans la dernière portée avant la gare amont.
(DR, coll. Johannes Müller)


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La cabine de droite dans la dernière portée menant à la Tête aux Chamois. On remarque à gauche le sommet enneigé de l'Albristhorn (2762 m) et à droite la chaîne rocheuse reliant le Schluchhorn au Sanetschhorn (qui n'est pas visible ici).
(DR, coll. Julien Beaud & Fael)


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Vue de la fin de la ligne, qui survole la piste de ski du Martisberg. On remarque que le Scex Rouge, dont on reconnaît les deux sommets sur la gauche, est encore dépourvu de remontée mécanique. Ce téléphérique a été le premier à permettre, dès février 1963 l'accès à la Tête aux Chamois. En effet, l’installation vaudoise Pierres Pointes - Cabane a ouvert plus d'un an plus tard, en été 1964.
(DR, coll. Johannes Müller)


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La cabine 3 vue depuis les quais de la gare amont. Une grande partie de la ligne est visible à l'arrière.
(DR, coll. Julien Beaud & Fael)


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Une cabine près de la gare amont. On remarque la plateforme de maintenance installée sur la suspente, absente des autres images montrant ce véhicule.
(DR, coll. Johannes Müller)


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Une cabine en ligne à proximité d'un cavalier.
(Maschinenfabrik Habegger Thun - Patrick Schibli)


Vues estivales et techniques


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(DR, coll. Julien Beaud & Fael)

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La machinerie, qui est située au sous-sol de la gare d'Oldenegg, à côté de celle du tronçon Reusch - Oldenegg. On voit ici la poulie motrice à gauche, accouplée au réducteur, ainsi que la poulie de renvoi à droite. Le câble traverse ensuite la dalle en béton de chaque côté de la motrice et est dévié vers la ligne. On distingue également le moteur principal au centre de l'image ainsi que le moteur thermique de secours à droite. Entre le moteur principal et le réducteur se trouve le frein de service à tambour, dont on aperçoit certain éléments.
(Rothorn)


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Les quais de la station inférieure vus depuis le poste de commande. Celui de la cabine de droite communique directement avec le quai correspondant du téléphérique Reusch - Oldenegg. Il est possible de passer d'une installation à l'autre sans même entrer dans le bâtiment.
(Rothorn)


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Vue arrière sur la station d'Oldenegg depuis la ligne. On peut voir la plateforme de débarquement du télésiège Oldenalp - Oldenegg sur la droite. Les deux abris contenant les ancrages des câbles porteurs du téléphérique Reusch - Oldenegg sont également bien visibles tout à droite, à l'écart des bâtiments.
(Rothorn)


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Vue de profil du pylône 1, le moins haut de la ligne.
(Rothorn)


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Le pylône 1, proche de la station aval, vu depuis la cabine 3.
(Rothorn)


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Les pylônes 2 et 3 avec la cabine 4 qui parcourt la vallée du Martisberg.
(Rothorn)


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La cabine 4 franchit le second pylône. On remarque toujours l'imposant Schluchhorn à droite.
(Felix Jost - www.skichablais.net)


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À gauche : Le pylône 2 vu du sentier de randonnée. À droite : vue lointaine du pylône 3, près duquel les deux cabines se croisent.
(Rothorn / Felix Jost - www.skichablais.net)


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Exploitation estivale, les randonneurs profitent de la vallée sauvage du Martisberg. En raison de la situation peu ensoleillée de la vallée, des névés subsistent souvent jusqu'à la fin de la saison.
(DR, coll. Johannes Müller)


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À gauche : la fin de la ligne vue depuis le sentier Cabane - Oldenegg. À droite : la cabine 3 dans la partie supérieure de la ligne.
(Rothorn)


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À gauche : arrivée en gare amont. À droite : une cabine vue depuis les quais de la gare amont.
(Rothorn)


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Un chariot en gare amont. On remarque les quatre freins de chariot (deux par câble porteur) ainsi que les culots de fixation des câbles tracteur supérieurs et inférieurs. L'amortisseur d'oscillations, typique des installations Habegger, est bien visible sur la gauche.
(Rothorn)


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La partie technique de la station amont. On remarque les ancrages des deux câbles porteurs de la voie de gauche et une des poulies de déviation du câble tracteur.
(Rothorn)


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Les quais de la gare amont avec une cabine en approche.
(Felix Jost - www.skichablais.net)


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Vue d'ensemble du côté nord de la gare amont. On distingue à droite le couloir couvert utilisé par les passagers à destination du Scex Rouge ou de Pierres Pointes.
(Rothorn)


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Les socles qui supportaient les pylônes de l'ancien téléphérique sont visibles aujourd'hui encore dans la vallée du Martisberg.

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L'ancienne station aval d'Oldenegg dans son état actuel. Les anciens quais et la structure métallique qui les abrite a été conservée, seuls les espaces permettant le passage des cabines entre les quais ont été bouchés. Le petit local en bois au milieu de l'image abritait jusqu'en 2017 la station aval d'un téléphérique permettant le tir d'avalanches sur le versant ouest de la combe d'Audon.

 
Le télésiège Oldenegg - Cabane
Auteur de cette partie : Fael
Section écrite le 14/11/2021
(Mise en cache le 05/03/2022)

Le télésiège Oldenegg - Cabane aujourd’hui

Ce télésiège est très important au sein du domaine du Glacier 3000 et assure plusieurs rôles simultanément. Il sert principalement de liaison et permet aux skieurs ayant atteint l'Oldenegg, soit depuis Reusch par le téléphérique Reusch - Oldenegg, soit depuis le Glacier par la piste Red Run ou encore depuis la combe d'Audon par le télésiège Oldenalp - Oldenegg, de regagner la Cabane puis le Scex-Rouge ou le col du Pillon. Il dessert également la piste Cabane - Oldenegg (Martisberg) qui longe la ligne. Néanmoins, cet itinéraire est surtout utilisé à la suite de la piste Red Run descendant du glacier. Obligatoirement en fonction si la piste de la Combe d'Audon est ouverte, c'est néanmoins en seconde partie de saison que ce télésiège est le plus utilisé, lorsque les pistes Red Run et Martisberg sont ouvertes et un peu plus ensoleillées. Dès que l'enneigement est suffisant pour skier au Martisberg, ce télésiège est l'installation dédiée au ski la plus souvent en fonction du domaine, étant moins soumise aux aléas climatiques que les pistes du glacier et moins exposée aux avalanches que la combe d'Audon.


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Situation de l'installation sur le plan des pistes.


Caractéristiques techniques

Caractéristiques administratives

TSD-Télésiège à pinces débrayables : OLDENEGG - CABANE
Exploitant : Gstaad 3000 AG
Constructeur : Doppelmayr
Année de construction : 1998
Montant de l’investissement : ~8'000'000 CHF

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : hiver
Débit : 1400 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : 5 m/s
Temps de trajet : 8 minutes

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 1919 m
Altitude amont : 2523 m
Dénivelé : 604 m
Longueur développée : 2290 m
Longueur horizontale : 2235 m
Pente moyenne: 27 %

Caractéristiques techniques

Emplacement tension : aval
Type de tension : vérin hydraulique
Emplacement motrice : amont
Type d'entraînement : moteur électrique
Fournisseur de la commande : Frey AG
Sens de montée : gauche
Nombre de pylônes : 20
Dispositif d’accouplement : pince DT-104


La gare aval

Elle se situe à proximité immédiate des gares amont du téléphérique Reusch - Oldenegg et du télésiège Oldenalp - Oldenegg. On y accède soit par l'une de ces installations, soit par la piste rouge Martisberg. À gauche de la gare se trouve un grand garage, abrité dans un bâtiment en béton, dans lequel la totalité des sièges peuvent être rangés. Le poste de vigie se trouve sur la droite de la gare. Celle-ci possède un contour asymétrique qui facilite l'embarquement. Celui-ci s'effectue perpendiculairement à l'axe de la ligne. La station, qui se trouve au-dessus d'un local partiellement enterré abritant des locaux techniques, assure la tension du câble à l'aide d'un vérin hydraulique.


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Les deux premiers pylônes vus depuis la gare amont du télésiège Oldenalp - Oldenegg. On devine à l'arrière la station amont du téléphérique Reusch - Oldenegg.

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L'avant de la gare. On remarque le bâtiment abritant le garage à droite et la liaison avec la gare au fond.

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Gros plan sur une pince qui vient de quitter le lanceur. On remarque deux gabarits de contrôle en rouge.

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Vue depuis le chemin d'accès qui contourne la gare par l'avant. On remarque à droite la voie de garage du télésiège Oldenalp - Oldenegg.

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Entrée en gare d'une pince.

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La gare dominée par la chaîne du Gstellihorn (2820 m). La forme asymétrique du contour est bien visible.

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Vue de loin sur les deux télésièges depuis la gare du téléphérique Reusch - Oldenegg. On remarque à gauche l'accès à l'installation et aux bornes de contrôle des forfaits.

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Le début de la ligne dominé par la crête d'Oldenegg.

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Le garage et la gare vus depuis le début de la piste Oldenegg - Reusch. Le bâtiment abritant le garage contient également des locaux techniques.

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L'accès à l'embarquement. Tout comme sur le télésiège voisin, les portillons ne sont pas employés et restent constamment ouverts.

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Vue sur le ralentisseur et le début de la ligne.

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Vue depuis la zone d'embarquement sur l'accès au garage. On distingue sur la gauche un capteur, en jaune, qui commande la came de fermeture des bulles. Celles-ci sont fermées automatiquement sur les sièges inoccupés et généralement laissées ouvertes dans le cas contraire.

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L'avant de la gare et le lanceur.


La ligne

Le tracé est relativement long et remonte sur toute sa longueur la vallée sauvage d'Entre la Reille, ou Martisberg en allemand, qui donne son nom à la piste. La ligne est variée, alternant des passages assez raides avec de longues parties peu pentues et même une courte descente dans la première partie du trajet. Le début de la montée est abrupt. Entre les pylônes 3 et 4, les câbles croisent la piste du Martisberg qu'ils survoleront à deux autres occasions au niveau des pylônes 14 et 17. Entre les pylônes 4 et 5, la ligne descend temporairement avant de reprendre son ascension. Dans sa partie centrale, le tracé gravit en pente douce la combe. Finalement, la pente s'accentue à nouveau dès le pylône 17 tandis que le tracé sort de la combe pour atteindre la Tête au Chamois. L’imposant pylône 20, à deux têtes, redresse la ligne juste avant que la gare amont ne soit atteinte.

D’un point de vue technique, on peut remarquer que les pylônes 5, 7, 9, 12, 14, 16 et 19 sont équipés de hauts-parleurs. De plus, des anémomètres sont installés sur les pylônes 5, 13 et 20. Jusqu’en 2018, divers équipements techniques recouverts de bâches, notamment un treuil, se trouvaient sur la tête du pylône 7.


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Profil en long de la ligne.

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Les pylônes 1 et 2, directement suivis par le chemin utilisé par les skieurs revenant de la combe d'Audon par le télésiège Oldenalp - Oldenegg.

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Le pylône 3. On distingue à gauche la piste.

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Le pylône 4 marque la fin de la première montée tandis que la vallée du Martisberg apparaît à l'horizon.

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Pylône 5, début de la descente. On distingue la piste de ski à gauche qui longe la falaise.

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Vue vers la gauche en direction de la falaise du Nägelihorn. La piste de ski est très étroite à cet endroit et passe contre la paroi. Jusqu’en 2019, ce passage était équipé d’une galerie de protection, comme on le voit sur cette image datant de 2017.

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Pylône 6, situé dans une zone en fort dévers. Il marque la reprise de l’ascension.

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Vue vers la droite, en direction de chaîne du Pic Chaussy et d’Isenau. On devine au fond de la vallée la route du col du Pillon.

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Pylône 7.

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Pylône 8, avec la piste sur la gauche.

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Pylône 9, la ligne longe toujours la piste du Martisberg.

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Pylône 10.

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Pylône 11.

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Pylône 12.

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Peu après le pylône 13, l’un des plus hauts de la ligne, le tracé croise à nouveau la piste.

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Pylône 14.

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Pylône 15, la ligne longe le fond peu pentu de la vallée du Martisberg.

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Vue au loin vers la gare amont.

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Pylône 16.

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Vue vers la gauche, en direction de l'extrémité supérieure de la vallée. On devine sur la droite la station supérieure du téléphérique Cabane - Scex Rouge ainsi que la Cabane des Diablerets.

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Le pylône 17 marque le début de la dernière montée et est suivi par le troisième et dernier croisement avec la piste du Martisberg.

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Pylône 18.

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Pylône 19, on aperçoit sur la gauche la station amont du téléphérique Cabane - Glacier.

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Le pylône 20, à deux têtes, ramène la ligne à l'horizontale. On remarque à droite l'imposante gare du téléphérique Pillon - Cabane.

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La gare amont vue de face.

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Entrée en gare amont. On remarque à l'arrière l'accès aux téléphériques ainsi que la gare aval de l'installation Cabane - Glacier.


La gare amont

La station motrice est située quelques mètres à l'est de la station intermédiaire des téléphériques Pillon - Cabane – Scex Rouge, sur un promontoire dominant la vallée du Martisberg. Le poste de commande se trouve à gauche du ralentisseur tandis qu'un court rail permet d'isoler quelques véhicules dans le contour de la gare. De cet endroit, on peut regagner les deux téléphériques et ainsi atteindre soit le col du Pillon, soit le Scex Rouge. Il est également possible de regagner par la piste rouge du Martisberg Oldenegg ou même Reusch.


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La gare amont et le dernier pylône avec l'Oberland bernois en arrière plan. On remarque aussi à gauche la face arrière de la gare amont du téléphérique Pillon - Cabane.

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Le contour et le poste de vigie.

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Vue du côté descente de la gare.

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Vue du lanceur et du dernier pylône.


La vue depuis la Tête aux Chamois

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Vue vers l’est, en direction de la vallée du Martisberg et de la gare aval.

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Vue vers le nord.

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Vue vers le nord-ouest, partiellement masquée par les deux derniers pylônes du téléphérique Col du Pillon - Cabane.

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En se déplaçant à l'ouest de la gare, le panorama se dégage sur la chaîne du Pic Chaussy.

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Vue vers l’ouest, en direction du village des Diablerets, de la vallée des Ormonts et, de l’autre côté de la vallée du Rhône, du massif du Chablais.

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Vue vers le sud-ouest, en direction du téléphérique Cabane - Glacier. On remarque à droite le Scex Rouge et ses deux sommets, reliés par la passerelle suspendue « Peak Walk ». Celui de droite est le plus haut avec ses 2971 mètres d’altitude.

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Vue vers le sud-est. On remarque la piste Glacier - Cabane « Red run » et sur la gauche l’Oldenhorn (3123 m).


Autres vues de l'installation


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Le complexe de la Tête aux Chamois avec ses deux téléphériques et la gare amont du télésiège, vu depuis la piste « Red Run ».

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Les pylônes 17 à 19 vus depuis la Tête aux Chamois.

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Vue lointaine sur le milieu de la ligne depuis la station amont.

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Vue sur le pylône 20 et la gare amont depuis les environs de la Cabane des Diablerets.

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Vue de la partie la moins escarpée de la ligne depuis la piste du Martisberg.

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Le haut de la ligne vu depuis la piste avec au premier plan le pylône 15. On devine à l'arrière-plan le Scex Rouge, la cabane des Diablerets et la station amont du téléphérique Pillon - Cabane.

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Le télésiège et la piste parcourent la vallée.

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Entre les pylônes 13 et 14, la piste traverse la ligne une nouvelle fois.

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Vue vers le haut. Les flancs de la vallée, en particulier à gauche du télésiège, sont des zones de hors-piste appréciées lorsque l'enneigement est suffisant.

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Des chamois peuvent couramment être observés sur le versant nord de la vallée du Martisberg.

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Les pylônes 9 et 10 vus depuis la piste un jour de grand vent.

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Le pylône 11 devant la vallée de la Sarine et Gsteig.

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Gros plan sur la tête du pylône 7. On remarque les équipements annexes fixés au pylône avec au premier plan un treuil dont la bâche de protection a été retirée. Cette image date de 2018. Au moment d’écrire ce reportage ces équipements ont été retirés.

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Vue d’une grande partie de la ligne, avec au premier plan le pylône 5. La courte descente avant le pylône 6 est ici bien visible. À l’arrière, on devine les deux derniers pylônes et la station amont du téléphérique Col du Pillon - Cabane.

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La section la plus raide de la piste du Martisberg survolée par le télésiège dont on voit ici le pylône 4.

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La gare aval et les premiers pylônes vus depuis la piste. La forme asymétrique du contour et la liaison avec le garage sont ici bien visibles.


La vue depuis Oldenegg

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Vue vers le nord-ouest. On remarque de gauche à droite Floriette (2199 m) et l'Arnenhorn (2211), deux sommets très proches visibles au centre de l'image, le Seeberghorn (2071 m), le Biolet (2292 m), Brecaca (2319 m), la Gummfluh (2458 m) et le Witteberghorn (2350 m).

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Vue vers le nord.

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Vue vers le nord-est avec la vallée descendant vers Gsteig puis Gstaad. Dans la partie droite de l'image, on distingue le Wispile (1939 m, couvert de forêts), le Giferspitz (2541 m, rocheux, derrière le mélèze) et le Lauenenhorn (ou Louwenehore, 2477 m, enneigé, juste à droite du mélèze).


Les véhicules

Cette installation est équipée d'un peu moins de 100 sièges à quatre places équipés de bulles de protection. Celles-ci sont justifiées en raison de la longueur assez importante de la ligne. De plus, la combe du Martisberg est souvent venteuse et est très peu ensoleillée durant une grande partie de l'hiver. Comme sur la plupart des installations Doppelmayr de cette époque, les pinces sont de type DT104 et leur force de serrage provient de barres de torsion.


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Un siège en ligne près de la gare amont. Comme toujours lorsque le véhicule est inoccupé, la bulle de protection est abaissée.

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Deux sièges se croisent en amont du pylône 14.

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La pince vue depuis le siège. On remarque le mécanisme permettant l'ouverture et la fermeture automatique de la bulle, fixé sur le côté droit de la suspente.

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Une pince en ligne.

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Conclusion

Tout comme le télésiège voisin, la construction de cette installation a grandement amélioré la desserte des grandes pistes du secteur bernois du Glacier 3000. Les longues files d'attente au téléphérique Oldenegg - Cabane appartiennent désormais au passé. En contrepartie, le remplacement de cet appareil s'est accompagné de la fin de l'exploitation estivale de ce secteur. On peut également regretter que depuis la construction de ce télésiège, interdit aux piétons, ceux-ci ne peuvent plus se rendre au glacier en partant de Reusch. Cependant, ce manquement a peu d'impact puisque l'accès depuis Reusch, autrefois tout aussi important que celui du col du Pillon, est depuis quelques années très secondaire, le téléphérique Reusch - Oldenegg ouvrant tout au plus quelques semaines par année. En revanche, depuis la création de la piste Red Run, en 2017, l'utilisation et le nombre de jours d'ouverture de la piste Martisberg a beaucoup augmenté, ce qui a significativement accru la fréquentation du télésiège Oldenegg - Cabane. Par conséquent, il arrive, en particulier en fin de saison et en cas de mauvaises conditions sur le Glacier, que l'affluence soit importante sur ce télésiège. Malgré cela, l'attente dépasse rarement quelques minutes, si bien qu'aucun projet de remplacement n'est à l'ordre du jour.

Sources


  • Archives en ligne https://scriptorium.bcu-lausanne.ch (24 Heures, Bulletin du Grand Conseil vaudois, Courrier de Leysin, Feuille d'Avis du District d'Aigle, Feuille d'Avis de Lausanne, Feuille d'Avis de Vevey, Journal de Chateau-d'Oex, Journal de Montreux, Journal du Pays-d'Enhaut, Journal d'Yverdon, La Côte, La Presse Riviera/Chablais, L'Est vaudois, Le Nord vaudois, Nouvelle revue de Lausane, Ouest Lémanique, Pour Tous, Tribune de Lausanne et Tribune Le Matin)
  • Archives en ligne https://www.e-newspaperarchives.ch (Construire, Courrier du Valais, Der Bund, Die Tat, Feuille d'Avis du District de Monthey, Freiburger Nachrichten, Journal du Chablais, Journal et Feuille d'Avis du Valais, Journal de Sierre, L'ami du Peuple, Le Chablaisien, Le Confédéré, La Liberté, Le Rhône, Neue Zürcher Nachrichten, Nouvelliste valaisan, Thuner Tagblatt et Tribune de Genève)
  • Archives en ligne https://www.letempsarchives.ch (Gazette de Lausanne et Journal de Genève)
  • Archives en ligne https://www.e-periodica.ch (Bulletin technique de la Suisse romande)


Les photos ont été prises majoritairement le 23 mars et le 15 avril 2019, le 2 mars, le 9 avril, le 17 avril et le 8 mai 2021. Texte : Fael, photos : Fael sauf mention contraire.

Un grand merci à Julien Beaud qui s'est occupé de la recherche des images d'archives ainsi qu’à Anne Chalus (Glacier 3000), Felix Jost (www.skichablais.net), Johannes Müller, Patrick Schibli et Rothorn qui ont autorisé la publication de leurs documents.

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