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Reportages : "Au Cœur des remontées mécaniques"
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PLM
Nationalité : Française
Informations :
La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément appelée par son cigle, PLM, fut l'une des plus importantes sociétés ferroviaires privées françaises depuis sa fondation en 1857 jusqu'à sa nationalisation en 1938.
Desservant le Sud de la France et les Alpes, le PLM était la compagnie par excellence des départs en villégiature. La société développa d'ailleurs toute une activité autours du tourisme par le biais de sa succursale : la Société hôtelière et touristique du réseau P.L.M. Elle assurait la construction et l'exploitation de grands hôtels, souvent luxueux.
La société fut l'un des premiers promoteurs à structurer une activité de sports d'hiver autour de ses hôtels de montagne. Pour aider sa clientèle huppée à remonter les pentes enneigées, dès 1921, des Citroën 10hp furent testées au Revard pour tracter les skieurs. Ces véhicules étaient équipés du système Kégresse à chenillettes en caoutchouc pouvant franchir des pentes enneigées de 30 %.
Skieurs tractés par une Citroën 10hp système Kégresse au mont Revard, France (DR, collection Laurent Berne)
Ainsi, Charles Lenoble, ingénieur à la Société Hôtelière Touristique du réseau PLM, construisit dès 1935 les « téléskis » de l'Observatoire au Revard (Savoie), de Combloux (Haute-Savoie) et de la Côte, à Chamonix. Ces équipements furent ouverts entre fin décembre et janvier de l'hiver 1935-1936.
Téléski de Combloux (DR)
Les téléskis PLM Lenoble s'exportèrent jusqu'aux Pyrénées, où la Société des chemins de fer et hôtels de montagne aux Pyrénées (CHM) fit installer à Superbagnères, en remplacement du télé-traineau de 1928, le téléski de la Cabane. L'équipement fut officiellement inauguré en janvier 1938.
Les téléskis du Revard et de Superbagnères reçurent un ingénieux dispositif : Charles Lenoble y avait imaginé deux câbles tournant à une vitesse légèrement différente par le biais d'un étage de réduction en gare motrice. Lorsqu'un véhicule était utilisé par un skieur, le poids exercé sur ce dernier venait libérer le chariot qui était jusque-là pincé sur le câble inférieur par un ressort de compression. Le câble de traction se déroulait alors en douceur jusqu'à arriver en butée. il était ensuite entraîné par le câble supérieur, d'un diamètre plus conséquent. Au niveau du lâcher, le chariot, libéré de la force exercée par le skieur, venait de nouveau se pincer au câble inférieur et, sous l'action du différentiel de vitesse des deux câbles, la brassière était automatiquement remontée.
Téléski de l'Observatoire au Revard, France, PLM système Lenoble (DR, collection Laurent Berne)
Principe de blocage/déblocage du chariot sur le câble inférieur du système bicâble Lenoble au Revard et à Superbagnères
Ces téléskis PLM - Lenoble étaient initialement équipés d'agrès avec une demie-pioche similaire au système Constam. Cependant, pour échapper à un procès en contrefaçon ils durent les abandonner courant 1936 au profit d'un système original de traction à brassières développé par Charles Lenoble. Le skieur plaçait ainsi ses coudes dans un cintre à courroie souple pour se faire tracter. Les bâtons pouvaient reposer sur deux gouttières.
Téléski de la Côte à Chamonix, France, PLM - Lenoble, première version à l'hiver 1935-1936 (DR)
Téléski de la Côte à Chamonix, France, après transformation avec brassières Lenoble (DR)
Système de traction par brassières Lenoble (DR, collection Laurent Berne)
Bien que ces téléskis étaient construits de façon relativement lourde et plutôt industrialisée (à l'image des téléskis Bleichert système Constam), le système de brassières tractant les skieurs par les coudes, peu pratique, ne remporta pas un grand succès et fut abandonné après quelques années.
La Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, communément appelée par son cigle, PLM, fut l'une des plus importantes sociétés ferroviaires privées françaises depuis sa fondation en 1857 jusqu'à sa nationalisation en 1938.
Desservant le Sud de la France et les Alpes, le PLM était la compagnie par excellence des départs en villégiature. La société développa d'ailleurs toute une activité autours du tourisme par le biais de sa succursale : la Société hôtelière et touristique du réseau P.L.M. Elle assurait la construction et l'exploitation de grands hôtels, souvent luxueux.
La société fut l'un des premiers promoteurs à structurer une activité de sports d'hiver autour de ses hôtels de montagne. Pour aider sa clientèle huppée à remonter les pentes enneigées, dès 1921, des Citroën 10hp furent testées au Revard pour tracter les skieurs. Ces véhicules étaient équipés du système Kégresse à chenillettes en caoutchouc pouvant franchir des pentes enneigées de 30 %.
Skieurs tractés par une Citroën 10hp système Kégresse au mont Revard, France (DR, collection Laurent Berne)
Ainsi, Charles Lenoble, ingénieur à la Société Hôtelière Touristique du réseau PLM, construisit dès 1935 les « téléskis » de l'Observatoire au Revard (Savoie), de Combloux (Haute-Savoie) et de la Côte, à Chamonix. Ces équipements furent ouverts entre fin décembre et janvier de l'hiver 1935-1936.
Téléski de Combloux (DR)
Les téléskis PLM Lenoble s'exportèrent jusqu'aux Pyrénées, où la Société des chemins de fer et hôtels de montagne aux Pyrénées (CHM) fit installer à Superbagnères, en remplacement du télé-traineau de 1928, le téléski de la Cabane. L'équipement fut officiellement inauguré en janvier 1938.
Les téléskis du Revard et de Superbagnères reçurent un ingénieux dispositif : Charles Lenoble y avait imaginé deux câbles tournant à une vitesse légèrement différente par le biais d'un étage de réduction en gare motrice. Lorsqu'un véhicule était utilisé par un skieur, le poids exercé sur ce dernier venait libérer le chariot qui était jusque-là pincé sur le câble inférieur par un ressort de compression. Le câble de traction se déroulait alors en douceur jusqu'à arriver en butée. il était ensuite entraîné par le câble supérieur, d'un diamètre plus conséquent. Au niveau du lâcher, le chariot, libéré de la force exercée par le skieur, venait de nouveau se pincer au câble inférieur et, sous l'action du différentiel de vitesse des deux câbles, la brassière était automatiquement remontée.
Téléski de l'Observatoire au Revard, France, PLM système Lenoble (DR, collection Laurent Berne)
Principe de blocage/déblocage du chariot sur le câble inférieur du système bicâble Lenoble au Revard et à Superbagnères
Ces téléskis PLM - Lenoble étaient initialement équipés d'agrès avec une demie-pioche similaire au système Constam. Cependant, pour échapper à un procès en contrefaçon ils durent les abandonner courant 1936 au profit d'un système original de traction à brassières développé par Charles Lenoble. Le skieur plaçait ainsi ses coudes dans un cintre à courroie souple pour se faire tracter. Les bâtons pouvaient reposer sur deux gouttières.
Téléski de la Côte à Chamonix, France, PLM - Lenoble, première version à l'hiver 1935-1936 (DR)
Téléski de la Côte à Chamonix, France, après transformation avec brassières Lenoble (DR)
Système de traction par brassières Lenoble (DR, collection Laurent Berne)
Bien que ces téléskis étaient construits de façon relativement lourde et plutôt industrialisée (à l'image des téléskis Bleichert système Constam), le système de brassières tractant les skieurs par les coudes, peu pratique, ne remporta pas un grand succès et fut abandonné après quelques années.
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