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TB6x4 de la Lonzagne
Peisey-Vallandry (Paradiski)
Montaz Mautino
Description rapide :
Télébenne reliant le village de Peisey et la station d'altitude de Plan Peisey
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Télébenne reliant le village de Peisey et la station d'altitude de Plan Peisey
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Section écrite le 22/12/2022 et mise à jour le 22/12/2022
(Mise en cache le 22/12/2022)
Le village de Peisey est relié à la station d’altitude par une remontée atypique : un télébenne de 1983, l'un des tous derniers construits en France. Cette installation reprend le tracé d’un autre appareil atypique, mixant sièges et archets à enrouleurs, qui était aussi un des tous premiers télésièges français. Avant son remplacement programmé pour 2025, voici l'occasion de partir à la découverte de cet appareil historique avec les photos prises par 91@g.
Sommaire :
1. De Peisey à Plan Peisey
2. Chronique de la liaison
3. Caractéristiques techniques
4. Gare aval
5. Ligne
6. Gare amont
7. Véhicules
8. Photos supplémentaires
9. Projet de remplacement
1. De Peisey à Plan Peisey
Peisey-Vallandry
Le domaine skiable de Peisey-Vallandry englobe deux stations nouvelles : Plan Peisey, construite à 1650 m d'altitude au-dessus de Peisey-Nancroix, et Vallandry sur la commune de Landry, dont le chef-lieu est situé dans la vallée.
Cette station double comprend 11 remontées mécaniques, et elle est reliée directement au domaine skiable des Arcs, constituant un ensemble de 54 remontées. Depuis 2003, les Arcs et Peisey-Vallandry sont reliés à la Plagne pour former l’ensemble Paradiski. La station de Plan Peisey est devenue une plaque tournante du nouveau domaine : elle est en effet le point de départ du téléphérique Vanoise Express, trait d’union de Paradiski.
Peisey en bas à gauche, et son satellite d’altitude de Plan Peisey, en haut à droite.
Plan Peisey et le téléphérique Vanoise Express à gauche.
Le télébenne de la Lonzagne ou Télévillage
Le télébenne relie l'extrémité du village de Peisey à la station de Plan Peisey. Cette liaison fonctionne gratuitement été comme hiver. Elle permet aux résidents du village de Peisey et du hameau du Villaret de gagner le front de neige de Plan Peisey. En été, elle est empruntée par les piétons et les VTT. Les 2 stations de l'appareil sont desservies par plusieurs lignes de navettes de la station, qui assurent la correspondance pour la clientèle.
Situation du télébenne dans le domaine des Arcs, à la limite du domaine de la Plagne à droite.
Tracé du télébenne entre le village et le front de neige.
Début de la ligne du télébenne entre le village de Peisey en bas à droite et le hameau du Villaret en haut à gauche.
Arrivée du télébenne dans le front de neige de Plan Peisey, avec le départ du téléphérique Vanoise Express au centre et le départ du télésiège de Peisey au-dessus
2. Chronique de la liaison entre le village et Plan Peisey
Le téléski-télésiège de Peisey
Le tourisme d’hiver est apparu à Peisey dans les années 1930. Après la seconde guerre mondiale, la station rouvrit pour l’hiver 1947/48 avec une première remontée mécanique. Un téléski de 1200 mètres de longueur et 400 mètres de dénivelé fut aménagé à partir de l'été 1947, partant de l'arrière du village de Peisey, et montant jusqu'à la lisière de la forêt de Plan Peisey.
Cette initiative privée, que l'on doit aux frères Collin dont l’un était maire du village, avait pour ambition d'aménager les pentes sous l'Aiguille Grive avec un deuxième tronçon qui serait construit ultérieurement.
Publicité annonçant la réouverture de la station pour la saison 1947/48, avec le tracé du téléski.
Le projet de téléski, et la prolongation éventuelle en pointillés jusqu'à l'Aiguille Grive.
L’appareil a été commandé auprès de la Société d’Equipement des Stations de Sports d’Hiver à Sallanches, qui détenait les licences Constam (téléskis à enrouleurs) et Sameli-Huber (sièges monoplaces) pour la France. L'appareil a été conçu dès l'origine pour fonctionner en mode mixte télésiège et/ou téléski.
Le chantier a débuté à l'été 1947. A la mi-novembre 1947, les gares inférieure et supérieure étaient terminées. Le montage de toutes les cabrettes en bois a été achevé pour le 25 novembre, puis le câble mis en place. La mise en service était prévue pour la mi-décembre 1947. Cependant l'administration des Ponts et Chaussées n’a autorisé qu’au début de l'année 1948 les télésièges sur le territoire français. Il est donc probable que le la remontée ait été inaugurée comme simple téléski en décembre 1947 avant d'être autorisée à fonctionner avec des sièges plus tard au cours de la saison.
La même année fut mis en construction un remonte-pente d'exercice à Nancroix, de 300 m de long et 55 m de dénivelé, destiné aux débutants.
Le téléski-télésiège était équipé de sièges monoplaces. Sur leurs suspentes, les enrouleurs pouvaient être fixés. Ils se terminaient de manière classique par une arbalète qui pouvait remorquer 2 skieurs. Aux 2/3 du parcours, l'appareil disposait d'une station intermédiaire, la première en France pour un téléski à enrouleurs. Elle était destinée à favoriser les rotations sur le haut du tracé, dans un secteur ensoleillé et bien enneigé.
La présence de cette gare intermédiaire et le système double téléski-télésiège permettaient plusieurs modes de fonctionnement suivant la saison : par exemple un fonctionnement en télésiège dans le bas du parcours quand la neige venait à manquer, puis en téléski dans le haut du parcours plus fréquenté et mieux enneigé, ou un fonctionnement en télésiège sur l'ensemble du parcours, l’été ou l’hiver en cas de faible enneigement. Dans tous les cas de figure, le télésiège est exploité en mode piéton, ce qui signifie que les skieurs embarquaient avec leurs skis à la main.
A côté de la station intermédiaire à 1700 mètres fut aménagé un chalet-bar « la Cabane au soleil », qui permettait aux clients de rester toute la journée à une altitude élevée et de profiter de l'ensoleillement.
Publicité de 1950 mentionnant le téléski-télésiège, et l'Aiguille Grive qui est l'objectif de l'équipement à terme.
Plan des pistes de 1948/49 avec le tracé des trois pistes.
Publicité de 1951.
Encart publicitaire de 1948/49 qui évoque aussi l'exploitation du télésiège en été.
Encart publicitaire de 1948/49, qui évoque le système mixte téléski-télésiège.
Le 4e plus long téléski à enrouleurs de France à sa mise en service.
Voici le parcours de cette ligne de l’aval vers l'amont :
La gare de départ sur le petit plateau à l'arrière de l'église de Peisey.
Le bâtiment mentionnant téléski et télésiège.
L'embarquement entre la gare et le premier portique, avec l'église de Peisey à l'arrière-plan.
Le départ de la ligne après le premier portique.
Le bas de la ligne, équipé de sièges, mais avec des traces de skis sur la piste de montée qui montrent que les archets sont utilisés.
Du P2 au P5.
Au P3.
En été, avec un siège sans enrouleur.
A l'arrivée sur le plateau, un portique spécial disposait de deux jeux de balanciers, l'un en hauteur et l'autre plus près du sol. Quand le câble passait dans les balanciers du bas, les skieurs pouvaient embarquer dans cette gare intermédiaire improvisée.
La partie supérieure du parcours.
L'avant-dernier portique.
Le dernier portique et la zone de débarquement.
Lorsque l'installation était exploitée en mode mixte télésiège6téléski, des enrouleurs étaient fixés au milieu de la suspente du siège.
Le développement de Plan Peisey
Le télésiège téléski de l'Aiguille Grive n’eut pas le destin escompté. Un des deux frères Collin décéda l'année de l'inauguration. Le deuxième tronçon vers l'Aiguille Grive ne fut jamais construit tel que prévu.
En 1961, le téléski du Plan de l’Ours prolongea certes la ligne historique jusqu'au plateau du Rey, à 1900 m d’altitude, mais le développement de la station condamna le téléski-télésiège de Peisey quelques années plus tard. A partir de 1962, un satellite d'altitude fut construit à Plan Peisey sur le modèle des stations nouvelles. La route d'accès, qui nécessitait d'être déneigée toute la saison, coupait deux fois la ligne du téléski-télésiège. L'appareil fut mis hors service dans les années 1960, probablement en 1965, mais resta en place pendant de nombreuses années avant d’être démonté. La liaison entre le village et Plan Peisey s’effectuait alors uniquement par la route.
Dans la partie haute du tracé, entre l'ancienne gare intermédiaire et la station supérieure, un petit téléski à perches fixes fut installé en 1965 pour continuer à desservir cette zone pour débutants malgré l'arrêt du téléski historique. Il fut ensuite transformé en débrayable.
Plan des pistes des années 1970 sans remontée entre le village et Plan Peisey.
La ligne désaffectée et l'urbanisation de Plan Peisey en cours.
La partie haute du tracé, entre l'ancienne gare intermédiaire près de l'immeuble en construction et la gare supérieure en haut à droite.
L'ancienne gare intermédiaire désaffectée, le pylône de droite qui permettait de d'abaisser le câble ne possèdant plus de balanciers. En bas à droite, le téléski Baby remplaçant la partie haute de l'ancien téléski-télésiège.
A côté de l'ancienne gare intermédiaire, le téléski Baby, ici en version perches fixes.
La gare aval et le bas du tracé sans aucun siège en ligne.
A la fin des années 70, la partie haute de l'ancien téléski-télésiège a été démontée, seule subsiste la partie basse de la ligne.
Le télébenne de la Lonzagne
La liaison routière entre Peisey et Plan Peisey a été complétée par une remontée supplémentaire construite en 1983 : un télébenne du type télécabine pulsée à véhicules ouverts. L’appareil a été commandé par la commune et confié en affermage à l’exploitant.
L’appareil reprenait le tracé de l’ancien téléski-télésiège, entre la gare aval et la gare intermédiaire, sur un axe décalé de quelques mètres sur la gauche. L'arrivée était placée à Plan Peisey, à côté du départ du téléski Baby et non loin du télésiège de Pra Lombard dont la gare aval était accessible par gravité.
L’installation a été fournie par Montaz-Mautino.
Le tracé du télébenne en noir, sur un plan des pistes du milieu des années 80.
La gare de départ et le P3 sous les flèches vertes, avec l'ancienne gare du téléski-télésiège au centre.
Le haut de la ligne et l'arrivée sur le plateau de Plan Peisey, de l'autre côté de la route.
Les 2 derniers pylônes du télébenne, et la ligne du TSF3 de Pra Lombard à l'arrière-plan.
A droite, dans l'ombre, l'arrivée du télébenne, à gauche dans la forêt, le tracé du télésiège de Pra Lombard qui permettait de continuer vers le plateau du Rey et la liaison avec les Arcs.
La fin de la ligne, la gare amont du télébenne, la gare de départ du téléski Baby à droite, et la ligne du télésiège de Pra Lombard au fond.
La gare amont d'origine, qui comprend une motrice fixe sur socle béton, logée dans une couverture Tri Alp.
Un train de bennes d’origine.
Le télébenne a subi d'importantes modifications en 2002 à l'occasion de la construction du téléphérique Vanoise Express. La fin de la ligne empiétait sur la gare de départ du nouvel appareil. C'est pourquoi le télébenne a été légèrement raccourci par l'amont. La station supérieure a été reconstruite 65 mètres en aval, de l'autre côté de la route. Le dernier pylône de ligne a aussi été déplacé vers l’aval. A cette occasion, DCSA a reconstruit une motrice enterrée à partir des éléments existants.
Depuis l'arrivée de la gare déplacée, un tunnel sous la route et un ascenseur ont été construits pour assurer la liaison avec le front de neige et le nouveau téléphérique.
Le chantier de reconstruction de la gare du télébenne en aval de la route.
3. Caractéristiques techniques
Caractéristiques administratives
Télébenne pulsée de la Lonzagne
Maître d'œuvre : DCSA
Exploitant : ADS
Constructeur : Montaz-Mautino
Année de construction : 1983
Année de modification : 2002
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : hiver et été
Capacité : 4 personnes
Nombre de bennes par train : 6
Nombre de trains : 4
Débit maximum : 536 personnes/heure/sens
Vitesse d'exploitation maximale : 3,65 m/s (4 m/s avant 2002)
Sens de la montée : droite
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 1292 m
Altitude amont : 1580 m (1601 m avant 2002)
Dénivelée : 283 m
Longueur développée : 775 m (840 m avant 2002)
Portée la plus longue : 117 m
Hauteur de survol maximale : 16 m
Pente moyenne : 37 %
Pente maximale : 48 %
Temps de trajet : environ 6 minutes
Caractéristiques techniques
Emplacement motrice : Amont
Type de motorisation : Courant continu
Puissance développée : 182 kW
Emplacement tension : Aval
Type de tension : Hydraulique
Pression nominale : 140 bars
Tension nominale : 30 000 daN
Nombre de pylônes : 11
Largeur de la voie : 4,40 m
Caractéristiques des véhicules
Nombre de véhicules : 24 (4 trains de 6 bennes)
Masse à vide d'une benne : 220 kg
Espacement entre chaque train : 103,6 secondes
Dispositif d'accouplement : Pince fixe AR 2,3
Caractéristiques du câble
Diamètre : 39,80 mm
Type de câblage : Lang à droite
Composition : 6x17 fils
Type d'âme : Textile
Section du câble : 618 mm²
Section du toron : 103 mm²
Pas de câblage : 279 mm
Pas de toronage : 117 mm
Résistance à la rupture : 109 480 daN
4. La gare aval
Situation
La gare aval est située au nord du village, à proximité de l’école de Peisey, à l’entrée du hameau du Villaret, devant quelques résidences. Un arrêt de navettes a été placé devant la gare et un petit parking est aussi à la disposition de la clientèle.
La rampe d'accès à la gare depuis la route venant de Peisey.
La gare devant les résidences du Villaret.
Du côté du Villaret, l'accès se fait par une série de marches.
L’escalier d’accès.
La gare
La gare aval est retour tension. Son emprise au sol se limite à un massif rectangulaire qui supporte les balanciers d'entrée et de sortie de gare et le lorry solidaire de la poulie retour, des galets support à hauteur de l’embarquement et du débarquement, et des guides stabilisant les bennes pendant tout le parcours en gare. Le local de conduite est situé côté montée. Aucune autre infrastructure n'est présente au sol.
La tension hydraulique est réalisée par un vérin unique.
L’accès à la gare devant le local vigie.
L’accès des clients et les barrières de protection autour du contour.
La gare depuis la ligne.
Sur un unique massif béton, le pylône compression intégré à la gare et le lorry à l'arrière.
Au centre, l'extrémité du vérin de tension.
Le début des rails de guidage.
La came d'ouverture des portillons.
A gauche, le pylône compression complété par quelques galets support pour éviter le soulèvement du câble. A droite, les rails de guidage et les galets support solidaires du lorry.
L’ensemble du lorry et la poulie retour.
Le débarquement s'effectue dans la neige.
4 galets support non articulés permettent d'éviter le désalignement du câble avec la gorge de la poulie retour lors du débarquement des clients.
La poulie retour et les deux rails de guidage parallèles.
Le contour inaccessible au public
La poulie côté embarquement.
L’accès à l'installation étant gratuit, il n'y a pas de borne de contrôle des forfaits mais un simple tourniquet de comptage du nombre de passages.
Le local vigie côté embarquement.
La zone d'embarquement, et un rail de stabilisation contre le massif béton.
La limite de la zone d'embarquement et le portillon de fin de course.
Les rails de stabilisation solidaires du lorry.
Détail de la brosse de dégivrage, suivie d'un pavé de cheminement.
Juste en dessous, la came de fermeture des portillons.
Le P1 intégré à la gare.
5. La ligne
La ligne comporte 9 pylônes en dehors de ceux d'entrée et de sortie de gare. La plupart sont encore d'origine. Il s'agit de pylônes de la gamme Tri Alp dont la suspente a été renforcée au niveau de la liaison avec le fût, pour supporter les efforts au passage d'un train de bennes.
Voici le détail de l'équipement des pylônes :
P1 (intégré à la gare aval) : 8C+1S/8C+1S
P2 : 8S+2S/8S+2S
P3 : 8S/8S
P4 : 8S/8S
P5 : 6S/6S
P6 : 8S/8S
P7 : 12S/12S
P8 : 8S/8S
P9 : 8S/8S
P10 : 12S/12S
P11 (intégré à la gare amont) : 12S/12S
La ligne passe à la hauteur de la gare aval de l'ancien téléski-télésiège, qui a été conservée, puis entame la montée vers Plan Peisey sur un parcours dont la pente s’atténue progressivement.
Le parcours est rythmé par un ralentissement à mi-chemin, lorsque deux trains de bennes se croisent, pour permettre l'embarquement et le débarquement des passagers dans les deux autres trains de bennes présentes en gare à ce moment-là.
Le début du parcours et la gare du téléski-télésiège à droite.
Le bâtiment est désaffecté depuis les années 60, mais les inscriptions historiques sont encore bien visibles.
P2.
Tête du P2 compression, avec deux galets supports à l'extrémité de chaque balancier, pour éviter le déraillement du câble au passage d'un train de cabines chargées.
P3.
Tête du P3, dont la suspente est renforcée par une pièce biseautée au niveau de la liaison avec le fût.
Croisement d'un premier train de bennes à pleine vitesse.
P4.
Tête du P4.
P5.
Tête du P5.
Croisement du deuxième train de bennes à petite vitesse.
P6.
Tête du P6.
P7.
Tête du P7 avec des balanciers 12S, rarissimes sur des remontées à pinces fixes de la gamme Tri Alp.
P8 remplacé par GMM.
Tête du P8.
P9.
Tête de P9.
Le P10 reconstruit par Skirail quelques dizaines de mètres en aval de son emplacement d'origine.
Tête du P10 avec les balanciers d'origine.
La fin de la ligne et la gare du téléphérique Vanoise Express
6. La gare amont
Situation
La gare amont est située en dessous du front de neige de Plan Peisey, en contrebas de la route principale de la station. Pour faciliter l'accès, un tunnel a été creusé sous la route, suivi d'un ascenseur donnant sur le front de neige, entre les départs du téléphérique Vanoise Express et du télésiège de Peisey. La gare dispose d'un autre accès en pente douce depuis la route principale.
La gare amont, avec à droite dans l'axe de la ligne, le tunnel creusé sous la route, et à l'arrière la tour en béton de l'ascenseur menant au front de neige.
Depuis la route, le chemin d'accès à la gare en pente douce.
Equipement
Les équipements de la gare ont été profondément remaniés à deux reprises: en 1998 avec le remplacement de la motorisation et de l’architecture électrique et en 2002 à l'occasion du déplacement de la gare et du passage de l'entraînement en souterrain. Cette dernière modification a été marquée par l’ajout d'un arbre lent traversant la dalle de la gare d'arrivée, reliant le réducteur enterré avec la poulie motrice. La gare d'origine, sur un socle béton, a reçu une nouvelle couverture plus basse, qui réutilise certains éléments de la motrice Tri Alp d'origine, notamment les tympans dont la partie inférieure a été rabotée pour obtenir une hauteur plus faible.
Vue d'ensemble depuis la route.
L’accès et le tourniquet de comptage.
Les plexiglass récupérés de la couverture d'origine.
Depuis la ligne, le massif en béton sur lequel repose la gare, et en bas à gauche, l'accès à la salle des machines.
Le quai de débarquement et le tunnel vers le front de neige.
La came d'ouverture des portillons.
La poulie motrice engagée, et l'arbre lent.
L’arbre lent ajouté lors de la modification de 2002.
La poulie motrice et les rails de guidage dans le contour.
Le guidage est complété par un rail au sol.
L’embarquement.
Vue depuis la voie opposée, la came de fermeture des portillons.
Le pylône support intégré à la gare.
7. Les véhicules
L'installation fonctionne avec 4 trains de 6 bennes, transportant chacune 4 passagers au maximum. Le trajet s'effectue debout en plein air dans des conditions rudimentaires. Un petit toit offre une protection sommaire contre les chutes d'eau et de glace au passage des pylônes. Le bas des bennes est grillagé, y compris la porte. Ce modèle de véhicule a été utilisé à trois reprises par Montaz-Mautino, sur le Télécentre de l’Alpe d’Huez, sur la télébenne de l’Arméra à Valmeinier et la télébenne de Lonzagne.
Le Télécentre de l’Alpe d’Huez.
Le télébenne de l’Arméra à Valmeinier.
Train de bennes montant.
Les bennes grillagées surnommées les paniers à bouteilles.
Train de bennes descendant.
Les bennes de section carrée sont décalées de 45 degrés, et le portillon positionné de telle manière que l'embarquement et le débarquement s'effectuent par l'arrière par rapport au sens de la marche.
Détail du toit de protection.
Au dessus du toit à gauche, le levier actionnant l'ouverture du portillon au passage de la came.
Le design des bennes avait été soigné à l'époque, par contraste avec les bennes en plastique d'autres installations.
Détail des consignes.
Détail de la première pince de chaque train qui possède un capteur détecté par les pavés de cheminement.
La pince fixe et le capteur à l'arrière.
Les bennes sont groupées par trains et non réparties uniformément sur la ligne, ce qui favorise le vrillage du câble pouvant provoquer le glissement des pinces. Par sécurité les bennes sont reliées entre elles par des câblettes.
Sur le toit, le galet entraîné par la came commande le mécanisme d'ouverture et de fermeture des portillons.
Les portillons ouverts.
Les portillons ouverts en gare amont.
8. La ligne en descente
Pour terminer, voici quelques photos de la ligne en descente, qui offre de belles vues sur la vallée du Ponthurin et sur le téléphérique Vanoise Express avec la station de Montchavin au fond.
Les lignes du télébenne et du téléphérique presque parallèles.
P10 Skirail.
Tête du P10.
P9.
Tête du P9.
Passage au-dessus de la route, et vue sur les pistes de Montchavin en haut à droite.
Tête du P7 GMM.
P6.
Tête du P6.
P5.
Tête du P5.
Le croisement du deuxième train de bennes à vitesse réduite.
P4.
Tête du P4.
P3.
Tête du P3.
Croisement du troisième train de bennes à pleine vitesse.
P3.
Tête du P4.
Le Villaret et la gare de départ du téléski-télésiège à gauche du pylône.
P2.
Tête du P2.
L’arrivée en gare aval.
9. Le projet de remplacement
En 1983, la construction du télébenne de Lonzagne a permis de recréer le lien entre le village de Peisey et sa station d'altitude de Plan Peisey après une vingtaine d'années d'interruption. Cet appareil a désormais fait son temps et doit être remplacé prochainement par une installation plus confortable pour la clientèle. Le faible nombre d'hébergements au départ de l'appareil ne permet pas d'envisager une installation à grand débit, c'est pourquoi la solution retenue est une télécabine pulsée à 4 trains de 4 cabines de 8 places. Le débit serait légèrement augmenté à 700 personnes par heure. Le tracé restera presque identique. En particulier, la gare d'arrivée restera toujours séparée du front de neige par la route, et un parking à étages pourrait y être créé. La commune d'envisage aussi la création d'une luge 4 saisons sous le futur appareil. La mise en service de la future télécabine pulsée est prévue pour 2025.
Schéma d’implantation de la gare aval. (crédit : DCSA)
La gare aval et le bâtiment historique du téléski-télésiège à droite. (crédit : DCSA)
Implantation de la gare amont sous le front de neige. (crédit : DCSA)
La gare amont sous le Vanoise Express. (crédit : DCSA)
Remerciements : ADS
Photos : 91@g, archives A&M Guigui74 et monchu
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