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Reportages : "Au Cœur des remontées mécaniques"



Liste des remontées mécaniques Neyret Beylier / Neyrpic


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Neyret Beylier / Neyrpic

logo

Nationalité : Française
Informations :

Neyret Beylier, devenu ensuite Neyrpic, trouve ses origines en 1854, avec la création par Casimir Brenier d'un atelier de construction mécanique à La Tronche, près de Grenoble. L'entreprise travaille alors essentiellement comme sous-traitant des Forges d’Allevard, pour la fabrication de machines et outils pour les papeteries. Elle se diversifie rapidement avec la construction de téléphériques de matériaux et de petits plans inclinés funiculaires.

Les ateliers Brenier réalisent ainsi leur premier téléphérique dès 1874 : il s'agit des "câbles aériens" de la cimenterie Vicat au mont Jalla près de Grenoble. Les appareils sont des téléphériques à va-et-vient où le poids de benne amont chargée permet à celle-ci de redescendre tout en faisant monter la benne aval vide.



Casimir Brenier s’associe en 1876 à son genre André Neyret et la société est renommée Brenier & Neyret. Les ateliers se lancent dans la production d'équipements pour les usines hydroélectriques (turbines) qui deviendront un savoir-faire reconnu de l'entreprise. En 1896, un nouvel associé, l’ingénieur Charles Beylier, intègre la société. Alors que Casimir Brenier prend sa retraite, à l'étroit dans Grenoble, André Neyret et Charles Beylier décident en 1900 de transférer les ateliers dans de nouveaux locaux, à la Croix Rouge, en périphérie de Saint-Martin-d'Hères, non loin de Grenoble. Un peu plus tard, l'entreprise crée sur la commune un deuxième atelier, plus modeste, au 1 rue de la Galochère, au pied de la colline du Murier.

Les anciens établissements grenoblois sont quant à eux repris par Maurice Boyer, puis, en 1913 par la nouvelle société Câbles & Monorails de Frédéric Mancini.

Dans ses nouveaux ateliers plus vastes de la Croix Rouge, la société, renommée Neyret-Brenier & Cie, développe sa production de turbines, de chaudières à vapeur, de téléphériques de matériaux et de plans inclinés funiculaires.

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Publicité Neyret Brenier (DR, coll. L. Berne)


En 1917, la société devient Neyret-Beylier & Cie et s’associe avec les Ateliers Piccard et Pictet, de Genève, formant les Ateliers Neyret Beylier et Piccard Pictet. Neyret-Beylier apporte sa branche hydromécanique et Piccard-Pictet son assistance technique. L'entreprise fait construire les ateliers de Beauvert, à l'extrême sud de Grenoble et y transfère sa production de turbines hydrauliques.

Le site de Saint-Martin-d'Hères se concentre sur la construction des téléphériques ainsi que des appareils de papeterie et de cimenterie. En pleine expansion, la société emploie un effectif de 1200 personnes à l’aube de la Seconde Guerre mondiale.

Neyret-Beylier livre plusieurs téléphériques de matériaux, notamment débrayables, en employant le système Fourniaud et sa pince à poids avec serrage à vis*.

L'entreprise participe, en consortium avec l’Allemand Adolf Bleichert & Co et le français Para, à la construction de son premier téléphérique de voyageurs : celui de la Bastille à Grenoble. La technique mise en place est cependant entièrement celle du constructeur allemand, qui a une grande expérience en la matière.



En 1942, l'’ingénieur, Pierre Goirand est débauché de chez Câble et Monorails - Mancini et devient chef du département « téléphériques » des ateliers Neyret-Beylier. Ce grenoblois né en 1914, est un de ces pionniers, une de ces grandes figures du transport par câble français. Il œuvre pour Neyret-Beylier mais plus généralement pour la promotion du transport par câble en mettant en œuvre des solutions innovantes.

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Pierre Goirand (DR)


Pierre Goirand dépose en 1947 un premier brevet de pince pour benne de téléphérique bicâble. Plusieurs transporteurs débrayables de matériaux sont ainsi construits suivant ce principe par Neyret-Beylier, y compris à l’étranger, comme le téléphérique de Vitoliste en ex-Yougoslavie, avec une ligne de 15,5 kilomètres.

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TPH de Vitoliste (DR, coll. jclf)


En 1948, le groupe Neyret-Beylier et Piccard-Pictet devient Neyrpic, par contraction des quatre noms. Mais chaque atelier de production conserve son appellation commerciale d’origine. Après sa première expérience de la Bastille à Grenoble, la société ambitionne désormais de s’attaquer au marché du transport par câble pour voyageurs avec sa gamme propre.

Pierre Goirand fait breveter en 1951 un chariot pour téléphérique à va-et-vient moderne, avec un frein intégré qui ne fait non pas appel à un ressort pré-bandé mais à un fluide sous pression emmagasiné dans un accumulateur prévu à cet effet. Ce dispositif permet de verrouiller le treuil au cas où l'huile ne serait pas en pression.

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Plaque du mont Bochor à Pralognan (L. Berne)


Il permet également au conducteur de la cabine de manœuvrer avec douceur son frein s'il le veut, ou de le lâcher au contraire avec une vitesse préfixée à l'avance. Il développe en outre un frein de secours sur le treuil, qui, par une série de combinaisons permet un arrêt en cas de manque de courant aussi doux que la commande à main du mécanicien. Ces dispositifs de freinage sont installés pour la première fois sur le téléphérique à va-et-vient de La Saulire construit entre 1951 et 1952 à Courchevel.



D’autres exemplaires de téléphériques à va-et-vient suivront dans la décennie : en 1953 à la Croix de Chamrousse et au mont Bochor à Pralognan, en 1955 au Saquet dans les environs d’Ax-les-Thermes (Pyrénnées)...



Entre 1960 et 1963, la construction du téléphérique du Pic (du Lac) Blanc à l’Alpe d’Huez s'affirme comme un chantier majeur : l'équipement, d'une longueur développée de 2131 mètres sans pylône intermédiaire, possède une vitesse de 10 m/s et avec une gare amont à 3300 mètres en surplomb du vide.

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TPH du Pic Blanc à l'Alpe d'Huez (DR, coll. L. Berne)


Pierre Goirand développe en outre une pince à gravité pour équiper une gamme télécabine biplace débrayable standardisée : la « télé-voiture ». Le premier exemplaire est mis en service aux Deux Alpes sur les pentes du Diable en 1956. Les cabines sont fournies par le carrossier grenoblois Belle-Clot.

D’autres exemplaires vont suivre : la télécabine de Tovière à Tignes toujours en 1956, celle de Pene Blanque à Gourette en 1958, mais aussi des grottes de Bétharram, avec un virage de ligne réalisé par un impressionnant pylône. Cette dernière fût d'ailleurs modernisée en 1970 avec le remplacement des cabines biplaces par des quadriplaces, qui reçurent un chariot à deux pinces Goirand.

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TCD2 du Diable (DR, coll. Monchu)
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TCD2 des grottes de Bétharram (DR, coll. L. Berne)


En 1962, pour faciliter l'image à l'international, l’appellation Neyret-Beylier des ateliers grenoblois est abandonnée au profit du nom du groupe : Neyrpic. La société vient de prendre une commande après du gouvernement hollandais pour la livraison du téléphérique de Grevelingen, un appareil destiné à la construction d'une digue sur delta de Hollande, au dessus de la mer du Nord.

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Logo Neyrpic


Pierre Goirand y met en place le concept de téléphérique automoteur : chaque cabine dispose de sa propre motorisation, circulant sur un câble fixe. Il y a une voie pour l'allée, et une autre pour le retour. En gare, les cabines sont translatées d'une voie à l'autre par une plaque tournante. On peut ainsi lancer les véhicules à la demande. Le téléphérique blondin de Grevelingen est livré en 1964. Il est équipé de 12 véhicules autonomes pouvant chacun transporter 12 tonnes de gravas.

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TPH de Grevelingen (DR, coll. jclf)


Le concept de téléphériques automoteurs est également prévu pour le transport de passagers. La technologie autorise des débits théoriques inédits jusqu'à 8000 personnes par heure !

Un premier appareil surnommé "le tramway des neiges" est construit aux Deux Alpes, comme deuxième tronçon de la chaîne des remontées du Jandri. Malheureusement, durant des essais, deux cabines se percutent à pleine vitesse dans le brouillard, entraînant la mort des neufs techniciens présents. L'appareil sera remplacé par un téléphérique à va-et-vient classique Ceretti Tanfani.



Une collaboration avec Montaz Mautino s'opère également à la même époque dans le domaine des télésièges. Montaz Mautino apporte son savoir-faire en matière de télésièges standardisés et Neyrpic partage sa maîtrise de la technologie débrayable. Pierre Goirand développe ainsi la pince MMG pour télésiège. La technique est des plus novatrice puisque les gares restent relativement légères (on leur adjoint juste un lanceur au départ et un ralentisseur à l'arrivée) et que, pour la première fois, la pince est à serrage direct (pas de genouillère), produit par deux ressorts à boudin parallèles et en position verticale. La solution préfigure les pinces modernes et les télésièges débrayables légers des années 1980. Le premier télésiège débrayable biplace à pinces MMG est installé par Montaz Mautino aux Ores en 1970. Un autre exemplaire aurait été construit au Quebec et une installation était également prévue aux Deux Alpes. Des problèmes d'usure et de cadencement conduiront cependant à l'abandon de cette technologie.



Les effectifs de Neyrpic cumuleront jusqu'à près de 3000 personnes sur les sites grenoblois et 7000 avec les établissements à l'étranger. Neyrpic intègre le groupe Alsthom en 1967.

Pierre Goirand a, quant à lui, quitté la société en 1974. Impactée par l'accident des Deux-Alpes, celle-ci abandonne le marché des remontées mécaniques. En 1993, la filiale devient GEC Alsthom Neyrpic, puis, plus tard, Alstom seul.

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Publicité Neyret Beylier (Coll. L Berne)


Neyret Beylier / Neyrpic sur le forum remontees-mecaniques.net : Sujet Neyret Beylier


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